Oui, bon à l’heure où j’écris ces lignes, on est encore en 2022 mais il ne reste plus longtemps avant de changer d’année alors… C’est quoi être artiste en 2023 ? Comment vivre de son art en 2023 ? C’est quoi être artiste entrepreneur ? J’avais envie d’aborder ce sujet qu’est le fait d’être “artiste professionnel” sous le prisme actuel.
ARTISTE ENTREPRENEUR : Un terme nouveau qui réunit 2 mondes et des compétences différentes
Ce terme, je l’ai lu pour la première fois sur le groupe privé “Facettes” créé par Marie Boudon du site “Les tribulations de Marie”. Elle a créé cet espace pour échanger sur le métier d’artiste que ce soit du point de vue de la pratique, de l’entreprise ou du mindset.
Elle a tout compris selon moi.
Elle met un mot sur ce que beaucoup d’artistes comprennent et ressentent aujourd’hui : être artiste seul dans son coin, ne compter que sur le bouche à oreille, si on souhaite vivre de son art ce n’est plus possible. Cela a toujours été très très compliqué, voire même réservé à une “élite” mais justement… en 2023 il est peut-être possible de changer la donne grâce à de nouvelles stratégies et de nouveaux enjeux.
C’est quoi alors un artiste entrepreneur (selon moi) ?
C’est quelqu’un qui souhaite développer son art et en vivre et qui, pour cela, n’hésite pas à voir plus loin que juste vendre ses originaux.
Voilà.
C’est envisager qu’on peut créer une vraie entreprise autour de son savoir-faire, c’est développer d’autres compétences INDISPENSABLES à la gestion d’une entreprise moderne mais c’est avant tout voir sa pratique et son existence plutôt comme une véritable entreprise que comme un loisir. Et ça, c’est différente selon chacun(e). Nous n’avons pas tous le même temps disponible, les mêmes aspirations, les mêmes connaissances, les mêmes aptitudes.
Mais en 2023, un artiste entrepreneur, s’il veut exister, il doit envisager de se diversifier et se considérer plus globalement comme un entrepreneur créatif et pas simple un peintre, un sculpteur, un céramiste etc…
Une main sur le pinceau, une main sur le clavier…
Comme tout ce qu’on ne connait pas ou ne maîtrise pas, ce sujet peut parfois en effrayer certains qui, au lieu de comprendre, manqueront d’ouverture d’esprit et verront chez les artistes entrepreneurs des arrivistes sans talent qui exploitent les brèches d’internet… Moi je dis que c’est surtout la suite logique des évènements : le monde change, les attentes changent… On s’adapte !
Parler d’argent, de réussite, de vente, de charges, de… quand on est artiste, en général ça ne se fait pas. On a toujours cette image poussiéreuse de l’artiste un peu “perché”, qui travaille dans un bel atelier et qui, finalement, reste assez discret. Il est temps que cela évolue car au final ça marginalise encore plus les créatifs et leur donne une image assez obsolète.
Tout comme fixer ses prix, parler de sa vision de l’art est un sujet épineux, mais comprenez bien qu’il y a autant de formes d’art que d’artistes.
Comme si être artiste était encore un vrai sujet alors que le domaine de l’art se modernise de plus en plus. NFT, IA, création de contenus, vidéos de grande qualité, design de plus en plus poussé… Les talents naissent de manière intensive et existent plus rapidement grâce aux réseaux sociaux.
Avant, il fallait espérer être repéré et/ou passer dans le journal, créer un réseaux pendant de nombreuses années pour n’avoir qu’un tout petit peu de visibilité. En 2023, à l’ère de TikTok et d’Instagram, il suffit parfois (attention, je dis bien parfois c’est pas si simple, sinon, je serais déjà riche hein) de quelques contenus bien pensés et quelques vidéos devenues virales et on décolle.
Le terme artiste entrepreneur c’est donc la fusion de ces 2 mondes : l’art, la créativité, la création, les émotions, le message ET la structure plus ordonnée, plus réaliste mais aussi les possibilités multiples.
C’est une nouvelle définition de ce qu’est vendre son art. C’est une version plus réaliste et moderne de comment est vendu et abordé l’art en 2023.
Tout le monde ne se plaira pas ou ne se reconnaîtra pas dans ce terme. Moi, je m’y sens parfaitement à ma place. Je fais de l’art (à ma façon, sans prétention, mais je créé, je peins, j’imagine et je pars de rien) en version 2.0 (je m’intéresse à l’art numérique, je me forme sur des sujets comme les réseaux sociaux, le marketing de contenu etc…) et je ne ferme aucune porte à mon entreprise tant que ça reste un plaisir de créer ET que ça sert les valeurs de Namaë.
Est-ce que ce terme vous parle en tant qu’artiste ? Qu’en pensez-vous ?
Nous reparlons de ces sujets ici sur le blog car l’entrepreneuriat créatif me passionne autant qu’il m’effraie. C’est un domaine particulier car tout repose sur nos compétences à imaginer. Tout le temps.
Imaginer son art mais aussi son modèle économique, réinventer quand ça ne fonctionne pas etc… C’est magique et épuisant à la fois…
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